Cantus Firmus - L'actualité

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    Tchaïkovski

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    Messages : 11
    Date d'inscription : 08/09/2010

    Tchaïkovski  Empty Tchaïkovski

    Message  Admin Ven 10 Sep - 18:37

    Piotr Ilytch Tchaïkovski (1840/93) : Concerto n°1 pour piano et orchestre opus 23 en si bémol mineur

    Composition : octobre 1874 – février 1875. Révision 1874, été 1879 et décembre 1888
    Création : à Boston (Etats-Unis), le 13 octobre 1875 avec Hans Von Bülow au clavier, sous la direction de Benjamin Johnson Lang
    Dédicataires : à Nikolaï Rubinstein puis à Hans Von Bülow
    Mouvements : allegro non troppo e molto maestoso - Andante con spirito / Andante semplice - Prestissimo / Allegro con fuoco
    Durée : 34'

    S’il est l’un des ouvrages concertants les plus joués aujourd’hui, le Premier concerto pour piano de Tchaïkovski n’a reçu, lors de sa première lecture, qu’un accueil réservé. Nicolas Rubinstein, à qui l’œuvre était destinée a déclaré alors – peut-être par jalousie – que la pièce était « si mauvaise qu’elle lui donnait la nausée ! ». Tchaïkovski a relaté l’évènement dans une lettre adressée à Nadejda Von Meck, sa bienfaitrice : « Courtois et calme au début, Rubinstein devint bientôt une sorte de Jupiter tonnant. Mon concerto n’avait aucune valeur, était injouable ; deux ou trois pages, à la rigueur, pouvaient être sauvées ; quant au reste, il fallait le mettre au panier ou le refaire d’un bout à l’autre. » Extrêmement vexé, le musicien retire sa dédicace et reprend sa partition : « Je n’y changerai pas une note, répliquai-je, et je le ferai graver comme il est. (…) C’est ce que je fis. » Tchaïkovski adresse alors son concerto à Hans Von Bülow, un célèbre chef d’orchestre et pianiste virtuose, qui s’enflamme pour l’ouvrage et le fait triompher à travers le monde. Par la suite, Nikolaï Grigoriévitch Rubinstein s’excusera auprès de son ami et fera également de l’opus l’un de ses morceaux favoris…

    L’œuvre respecte à la fois le plan traditionnel en trois mouvements (vif – lent – rapide), la rigueur classique et l’humeur romantique. L’introduction, monumentale, dépasse les proportions habituelles ; un long travail y est mené sur un motif de quatre notes et renvoie directement au mode opératoire russe, Tchaïkovski présentant son motif sous divers éclairages sans le développer ni réellement le varier. Le premier thème, mélancolique, est exposé par les cordes puis repris par le soliste sur un ton dramatique. Des octaves haletantes font monter la tension par un tissu constamment renouvelé et un travail pianistique énergique. Un second élément, exposé aux vents, de nature également introvertie, amène une suspension du temps. Un troisième thème doux et mélancolique, présenté par les cordes pourvues de sourdines, donne lieu à une exaltation progressive avant d’ouvrir le développement. Cet Allegro est marqué par de nombreux moments distincts les uns des autres, apportant chacun leur couleur, et ponctués par quatre grandes cadences mettant le soliste en valeur. L’Andante de forme ternaire débute par un passage rêveur initié par le piano et un violoncelle soliste. Un intermède rapide, fondé sur une chanson française dont les premières paroles sont : « Il faut s’amuser, danser et rire », interrompt bientôt cet épisode. La fièvre retombe au profit d’une rêverie contemplative annoncée par le soliste et soutenue par l’orchestre. L’Allegro final est un rondo sonate fougueux, agité et violent, sur un thème issu d’une chanson ukrainienne. Le soliste expose la mélancolie en premier puis l’orchestre la développe sur un ton animé. Le second élément, lyrique, propose un contraste bienvenu avant une progression finale menant vers une lumière éblouissante.

    Audrey Cordier, note de programme pour la série de concerts « Musiques des Pays de l’Est »
    (La Courneuve, Aubervilliers, Paris 5ème), les 30 mars, 2 et 3 avril 2007.



    Dernière édition par Admin le Sam 2 Oct - 12:07, édité 1 fois
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    Messages : 11
    Date d'inscription : 08/09/2010

    Tchaïkovski  Empty Tchaikovski et la musique russe

    Message  Admin Sam 25 Sep - 14:16

    Tchaïkovski (1840-1893) reflète dans ses œuvres l’esprit et l’âmerusse. Même si l’apogée de ses compositions se trouve dans ses opéras et sesballets, les pièces pour piano restent importantes dans son opus.« Dumka », sous titrée « Scène rustique russe » est la plusdéveloppée pianistiquement, en forme libre de rhapsodie. Les épisodes decaractères différents s’enchaînent, liés par des ornements, moments épiques,même des traits « lisztiens ». Le thème initial se retrouve à la fin,dépouillé, rempli de souffrances, mais aussi de force intérieure.
    - Jasmina Kulaglich, Note de programme "Orient-Occident : Voyages", 05/10/2010

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